Découvrez, au fil de mes inspirations, quelques poésies liées à l'actualité, que vous pouvez commenter si vous le désirez...
Poésie "QUAND JE SUIS ALLÉE ÉTEINDRE LA LUMIÈRE DE LA CHAMBRE DE MA FILLE QUI S'ÉTAIT ENDORMIE"
(HOMMAGE À LA PETITE MAËLYS)
Cette poésie est un hommage à la petite Maëlys, à sa maman et à toutes les mamans du monde... Puissent tous les enfants vivre dans l'innocence...
Ce soir, quand je suis allée éteindre la lumière de la chambre de ma fille qui s'était endormie,
le coeur si triste d’apprendre qu’on avait retrouvé le corps sans vie de la petite Maëlys,
je ne lui ai pas, comme souvent, fait un bisou de loin, de peur de la réveiller.
Je me suis au contraire assise à ses côtés,
et je l’ai contemplée, contemplée,
lui caressant sans pouvoir m’arrêter,
ses beaux cheveux blonds et puis son doux visage,
semblant redécouvrir chacun de ses jolis traits, tout juste sortis de sa si tendre enfance,
m’enivrant de son souffle chaud qui semblait si serein,
témoin qu’elle était bien en vie, juste partie en voyage
au royaume des songes, là où vivent les fées…
J’ai pensé alors à cette pauvre maman, qui plus jamais ne pourrait border sa jolie poupée,
ni sentir sa chaleur, ni sa respiration
l’entourer de ses bras, la serrer fort contre elle,
humer son petit cou, lui dire combien elle l'aime...
Toutes ces choses qu'on fait sans même y penser,
toutes ces choses qu'on lui a sacrifié…
J’ai pensé aussi à cette si jolie petite fille,
qui n'avait rien demandé, juste le droit de vivre
Et qui plus jamais ne connaitrait ce moment si sacré
de s'endormir chez elle, protégée et heureuse
bien au chaud dans son lit, loin de toute infamie,
bercée par sa maman et ses bras délicats,
toute entourée d'amour et de jolis émois ...
J’ai alors serré ma fille dans mes bras comme si c’était la première fois,
humant sa peau si douce empreinte de l’odeur des enfants,
faite de vanille, de cannelle et d’une pointe d’abricot,
puis lui ai susurré « je t’aime », avec toute la lourdeur de mon coeur,
comme s’il fallait à cet instant figer cette vérité,
la graver dans son coeur, que jamais elle n'oublie.
Sans doute gênée par mon étreinte,
ma fille a entrouvert ses petits yeux gorgés de mille rêveries,
puis rassurée de voir que c'était sa maman qui l'avait dérangé dans son sommeil,
elle m’a murmuré « bonne nuit maman » de sa voix douce et paisible,
puis s'en est retournée rejoindre son Paradis,
me tournant le dos de son corps engourdi,
tandis qu'en lui souriant, je remontais son drap jusqu'à son cou.
Bonne nuit à toi, mon petit ange...
Bonne nuit à toi, qui gonfle ma vie...
Puis je suis repartie sur la pointe des pieds,
quittant cette pièce qui sentait le chaud et l’innocence,
le coeur lourd de vivre cet instant privilégié,
alors qu'une autre maman en était à jamais privée.
A toi Maëlys, puisses-tu là-haut retrouver
des bras chaleureux qui sauront t’entourer, t’aimer, te cajoler.
Et puisse ta maman consoler son coeur malheureux,
retrouver un sens à cette vie qui lui a tout pris …
Peut-elle se relever de ça? Non, je ne le crois pas,
Seulement survivre en s’abreuvant de l’amour des siens,
Tenir pour honorer ton souvenir auprès de tous et de chacun,
Prouver par sa présence combien tu étais douce et belle,
que tu étais son enfant, que tu étais en vie,
le coeur frémissant de savoir qu'un jour elle te rejoindra
et pourra de nouveau te prendre dans ses bras,
comme avant, quand tu étais là,
rattraper tout ce temps, faire comme autrefois....
Sois sûre que je lui envoie tout mon amour,
comme je pense des millions de parents, qui comme moi ont le coeur sanglant,
de tant de cruauté sur ton corps innocent....
Et de mon côté, je te promets que chaque soir désormais,
lorsque j’irai éteindre la lumière de la chambre de ma fille qui s'est endormie,
je ne me contenterai plus de lui faire un bisou de loin, de peur de la réveiller.
Je viendrai désormais m'assoir tout à côté d’elle
et je lui caresserai le cou et ses doux cheveux,
en lui soufflant combien je l’aime et qu'elle nous rend tous heureux,
Et finalement tant mieux si elle ouvre les yeux...